L’organisation Justice-Plus, active dans la défense des droits humains en Ituri, a publié samedi 15 novembre un rapport faisant état de 74 cas de violations et d’abus des droits de l’homme enregistrés entre juillet et septembre 2025 dans la province.
Le territoire de Djugu apparaît comme le plus touché, en raison de l’activisme persistant des groupes armés tels que CODECO, Zaïre et les ADF, mais aussi du comportement abusif de certains éléments des forces de sécurité.
Nature des violations
Justice-Plus dénonce :
- des meurtres,
- des viols,
- des pillages de biens,
- ainsi que l’incendie de maisons dans plusieurs zones en conflit.
Parmi les 74 cas recensés, 55 relèvent d’abus commis par des forces de l’ordre, notamment sur les axes routiers Bunia-Iga Barrière-Nizi-Mungwalu, Katoto-Largu, Bunia-Mandro, Bunia-Kasenyi et Tchomia, où des barrières militaires illégales seraient à l’origine d’extorsions répétées.
Causes et responsabilités
Le rapport souligne que cette recrudescence est liée à :
- l’absence de l’autorité de l’État dans plusieurs localités,
- l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces exactions.
L’organisation exhorte :
- les autorités congolaises à doter les forces de sécurité des moyens nécessaires pour traquer les groupes armés,
- à mettre fin aux pratiques abusives dans les rangs des forces régulières,
- la justice congolaise et la communauté internationale à renforcer les mécanismes de poursuite judiciaire afin de garantir une réelle protection des civils.







