« La gratuité de la maternité prônée par le chef de l’État n’est pas effective au Kwilu » (UNNIC)

Les établissements des soins de la province du Kwilu font face au manque criant des médicaments, faute d’appui par le Gouvernement central. L’Union nationale des infirmières et infirmiers du Congo (UNNIC)/Kwilu a lancé un cri d‘alarme mardi 24 juin sur Radio Okapi, parlant de la non-effectivité du programme de gratuité des accouchements et des soins du nouveau-né.

Les actes comme les consultations et les accouchements sont gratuits, cependant le personnel soignant est négligé, a déploré Huguette Pumbu, secrétaire exécutive provinciale de l’UNNIC/Kwilu :

« Nous avons constaté que dans notre province, on parle de la gratuité mais en réalité il n’y a pas la gratuité de l’accouchement. Les femmes qui viennent accoucher, les femmes enceintes et même leurs nouveau-nés, leurs soins ne sont pas gratuits. Les infirmiers et les autres agents des soins, eux ils pratiquent la gratuité. Les actes sont gratuits, mais il n’y a pas de médicaments. Comment est-ce que la personne qui vient pour exercer cette gratuité, elle-même d’abord a faim, à la fin du mois on va lui payer 1.000 francs congolais, 3.000 francs. Je dis bien 3.000 francs congolais et non 3.000 $ ».

En outre, les femmes enceintes et les accouchées sont obligées d’acheter elles-mêmes leurs médicaments. Par exemple à l’hôpital général de référence de Bandundu, selon lui, « il n’y a pas des médicaments, il n’y a pas de gants, il n’y a même pas une seringue ».

C’est pourquoi la syndicaliste monte au créneau et plaide pour la dotation de ces structures en médicaments.

« Le personnel dont les médecins, les infirmières ou infirmiers, les accoucheuses ou sages femmes, tous sont dans une difficulté qu’on ne peut même pas imaginer. Ils n’ont aussi même pas de prime de gratuité tel que promis, cette prime-là ne vient même pas », poursuit Huguette Pumbu.  

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