Dix magistrats, inspecteurs de police judiciaire et agents des services de sécurité ont achevé jeudi 25 juin, une formation de onze jours sur la traque des circuits financiers alimentant le terrorisme.
Cette session, organisée par la section d’appui à la Justice de la MONUSCO/Beni, visait à renforcer les compétences des acteurs judiciaires et sécuritaires pour mener des enquêtes plus efficaces sur le financement des groupes terroristes, en particulier les ADF (Allied Democratic Forces), affiliés au groupe État islamique.
Le capitaine Hubert Kabandani Kalubi, auditeur militaire intérimaire de la garnison de Beni, a reconnu l’importance de cette formation dans un territoire encore durement éprouvé par les violences.
« Cette formation vient apporter un plus à ce que nous avons toujours fait ici à Beni. Vous savez que Beni, c’est une région secouée par l’activisme des ADF… Parmi les aspects clés, il y a le financement de ces terroristes. Ils reçoivent de l’argent de l’étranger pour acheter des armes et recruter. Grâce à cette formation, nous pouvons désormais retracer ces flux financiers, identifier les sources de financement et les intercepter. »
Selon lui, cette capacité nouvellement acquise permettra aux forces congolaises d’intervenir plus efficacement pour démanteler les réseaux financiers qui soutiennent les violences dans la région.
Une formation à portée nationale
Ce programme de formation ne s’arrête pas à Beni. Il concerne 30 acteurs judiciaires issus de Beni, Bunia et Kinshasa, et se poursuivra dans la capitale congolaise. Une session finale y sera consacrée à la formation des formateurs, afin d’assurer une diffusion durable des compétences acquises sur l’ensemble du territoire.
La formation est assurée par deux experts de la MONUSCO, spécialisés en analyse criminelle et investigation numérique, témoignant de l’importance accordée à une approche technique et moderne de la lutte contre le financement du terrorisme.
