La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, s’est exprimée vendredi 27 juin devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New-York. Prenant la parole à l’occasion de la présentation de son rapport trimestriel sur la RDC, la cheffe de la MONUSCO a salué des avancées diplomatiques importantes. Cependant elle a déploré la situation sécuritaire et humanitaire qui ne cesse de se détériorer dans l’Est du pays.
Bintou Keita a salué la signature à Washington, le même jour, d’un projet d’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Pour elle, la signature de cet accord est une étape importante pour apaiser les tensions dans la région.
La cheffe de la MONUSCO a par ailleurs dépeint la situation sécuritaire, qui demeure volatile dans l’Est de la République démocratique du Congo. En Ituri par exemple, elle a noté l’émergence de nouveaux groupes armés, en plus de CODECO et Zaïre, qui multiplient les exactions contre les civils de la région.
Réduction drastique des financements humanitaires
Selon elle, plus de 27 millions de Congolais souffrent d’insécurité alimentaire, et 7 millions sont déplacés. Bintou Keita a dénoncé les violences dans l’Est du pays qui continuent de cibler les femmes et les enfants, avec des viols utilisés comme armes de guerre.
Elle a déploré la réduction drastique des financements humanitaires, qui limite les capacités d’intervention dans les zones affectées par les conflits. À ce jour, le plan de réponse humanitaire n’est financé qu’à 11 %. Elle a ainsi appelé la communauté internationale à agir rapidement pour assister ces populations en détresse.
Enfin, la cheffe de la MONUSCO a réaffirmé l’engagement de la Mission onusienne à soutenir la paix en République démocratique du Congo, tout en rappelant que la transition vers le retrait de la mission onusienne dépendra des conditions sur le terrain.