Musumba Obadi, médecin chef de zone de santé de Karisimbi, dans la ville de Goma, est décédé samedi 5 juillet dans une structure médicale locale. Il avait été blessé par balles, fin mai, tirées par des individus armés qui n’ont jamais été identifiés. Il y a cinq jours qu’un autre médecin est mort, tué à son domicile par des personnes munies d’armes à feu.
Alors qu’il regagnait sa résidence, à l’issue d’une journée de travail dans la soirée du 27 mai 2025, Dr Musumba Obadi avait été intercepté par des bandits, juste au niveau de l’hôpital CBCA Virunga. Ils lui ont tiré dessus.
Les balles l’ont atteint aux hanches, dans le dos et à la jambe. Dans un état critique, Dr Musumba Obadi a été vite transporté à l’hôpital. Il a passé un mois aux soins, avant de tirer sa révérence.
Incertitude et colère des médecins
Ce décès survient, moins d’une semaine, après celui de Docteur John Mukebayi. Ce médecin, qui œuvrait dans la zone de santé de Kirotshe dans le territoire de Masisi, a été abattu, dans la nuit de dimanche à lundi 30 juin dernier. Des hommes armés se sont introduits dans son domicile, au quartier Kyeshero, commune de Goma, pour lui ôter la vie, en présence de son épouse, indiquent des sources bien renseignées.
Avant la zone de santé de Kirotshe, Docteur Mukebayi avait travaillé pour une structure médicale des FARDC à Goma, selon les mêmes sources.
Ces disparitions successives des médecins plongent les autres membres de la corporation dans un sentiment partagé entre incertitude et colère. Ils disent en avoir assez de perdre des collègues dans l’indifférence générale.
Selon eux, la sécurisation des personnes, y compris les médecins, devrait être considérée comme la priorité de priorités. Les médecins de Goma s’attendent à voir les auteurs de ces meurtres appréhendés et confrontés à la justice.
