La province de la Tshopo est en proie à une épidémie de choléra d’ampleur préoccupante. Depuis la déclaration officielle faite le 7 juillet 2025 par le gouverneur provincial, 3 939 cas ont été enregistrés, dont 254 décès dans 15 zones de santé sur les 23 que compte la province. La ville de Kisangani n’est pas épargnée, avec trois de ses zones de santé urbaines concernées : Kisangani-Makiso, Kabondo et Lubunga.
Selon le Dr Bienvenue Ikomo, médecin chef de division provinciale de la santé, le manque d’hygiène, notamment dans la manipulation des aliments et de l’eau, est le facteur principal de la propagation de l’épidémie de Cholera dans la province de Tshopo.
« Lorsque l’on consomme de l’eau ou des aliments contaminés, on s’expose directement au choléra. Dans certaines zones comme Wanyarukula, les populations défèquent directement dans le fleuve, ce qui aggrave la situation sanitaire », a-t-il expliqué.
Face à cette crise, le gouvernement provincial, appuyé par ses partenaires techniques et financiers, met en place plusieurs mesures. Parmi elles, une campagne de vaccination ciblée est en cours dans les zones à haut risque : Lubunga, Opala et Wanyarukula.
« La vaccination durera toute la semaine. Toute personne se présentant dans ces zones pourra être vaccinée, même si elle vient d’ailleurs », a poursuivi Dr Bienvenue Ikomo.
Avec ce plan de riposte, les autorités espèrent endiguer la propagation du choléra et sauver un maximum de vies dans la province de la Tshopo.