Ituri : poursuite des affrontements entre les FARDC et la coalition milicienne Zaïre-CRP dans le territoire de Djugu

La situation sécuritaire reste tendue dans le territoire de Djugu, en province de l’Ituri, où des combats ont éclaté mardi 15 juillet entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe armé Zaïre, allié à la milice de la Convention pour la révolution Populaire (CRP) dirigée par Thomas Lubanga. Les affrontements ont été signalés entre Iga-Barrière et Lopa, ainsi que vers Risasi, non loin de Gina. Selon des sources locales, l'armée a réussi à repousser les assaillants après une double attaque ciblant les positions de la police et de l’armée. Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué, mais les conséquences sur la vie quotidienne sont déjà visibles.

Ultimatum et attaques coordonnées

La tension est montée d’un cran après que la coalition Zaïre-CRP a lancé un ultimatum de 48 heures aux FARDC et à la police, leur enjoignant de quitter les localités d’Iga-Barrière et de Lopa, situées à plus de 25 kilomètres au nord de Bunia. Mardi, vers 12h30, les miliciens ont lancé une attaque contre les positions militaires à Iga-Barrière. Les combats ont duré environ une heure avant que les FARDC ne reprennent le contrôle de la zone.
Simultanément, un autre groupe armé a pris pour cible le bureau de la police à Lopa, à 35 kilomètres de Bunia. Là encore, l’armée, appuyée par des renforts, a réussi à repousser les assaillants. En soirée, des échanges de tirs ont également été rapportés à Risasi, sans qu’un bilan précis ne soit encore disponible.

Conséquences humanitaires et économiques

Ces violences ont provoqué le déplacement de plusieurs habitants, dont les villages se retrouvent au cœur des affrontements. Le climat d’insécurité affecte également l’économie locale : les commerces tournent au ralenti et le trafic sur la Route nationale 27 (RN27) est fortement perturbé.

Face à cette escalade, les casques bleus de la MONUSCO sont intervenus pour protéger les civils et dissuader les groupes armés actifs dans la région. Trois attaques miliciennes avaient déjà été enregistrées le dimanche 13 juillet à Iga et Soleniama, témoignant d’une recrudescence inquiétante des violences dans cette partie de l’Ituri.
 

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