Dans la province du Kongo-Central, plus de 20 % des élèves finalistes du secondaire ne se sont pas présentés au Test national de sélection et d’orientation scolaire et professionnelle (TENASOSP), achevé vendredi 18 juillet. Cette déperdition scolaire, due à des raisons économiques et sécuritaires selon les régions, est déplorée par les autorités scolaires.
Au total, 84 347 élèves, dont 41 903 filles, étaient attendus dans 326 centres du TENASOSP répartis sur tout le territoire provincial du Kongo-Central. Ce chiffre reflète l’ampleur de l'organisation mais aussi les disparités entre sous-divisions.
La province éducationnelle Kongo-Central 3, notamment dans le pool de Kimvula, a enregistré une déperdition scolaire de plus de 20 %. Selon l’Inspecteur Principal provincial (IPP) Ben Benkelenge, cette situation préoccupante est liée au déplacement des populations fuyant les atrocités des miliciens Mobondo, qui continuent d'endeuiller ce territoire.
Dans la province éducationnelle Kongo-Central 2, 4 679 élèves ne se sont pas présentés au test. L'IPP Véronique Atandjo déplore une abandon scolaire motivé par des contraintes économiques, soulignant les obstacles structurels que rencontrent les familles en situation précaire.
TENASOSP bien déroulé malgré les absences
Malgré ce contexte difficile, plusieurs centres du Kongo Central ont pu organiser le test dans de bonnes conditions, comme ont témoigné de nombreux élèves à la sortie des épreuves.
Par ailleurs, Jean Pierre Kokumbo, Inspecteur principal de Kongo-Central 1, recommande au ministère de l’Éducation nationale de reprogrammer le TENASOSP avant l’Examen national de fin d'études primaires (ENAFEP), lors des prochaines éditions.
Il souligne que ce sont les frais payés pour le TENASOSP qui financent en grande partie l’organisation de l’ENAFEP, rendant l’ordre chronologique des deux épreuves crucial pour leur efficacité.