Les victimes de la guerre de six jours sont montées au créneau, samedi 26 juillet à Kisangani en interpellant le Chef de l’État sur le désordre persistant au sein du Fonds de réparation des indemnisations des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO). Elles lui ont adressé un mémorandum dans lequel elles dénoncent notamment la détention du coordonnateur intérimaire de FRIVAO, Chançard Bolukola, depuis vendredi, au cachot de la Cellule nationale de renseignement financier (CENAREF).
Le document qualifie cette détention de "cabale politique" destinée à évincer Chançard Bolukola, dont les victimes saluent la gestion. En appui à leur argument, elles évoquent une instruction floue émanant du ministère de la Justice, invitant M. Bolukola à céder sa fonction à son prédécesseur sans réhabilitation officielle ni notification préalable.
Informées de cette arrestation, les victimes ont organisé une manifestation pacifique dans les rues de Kisangani. Munies de calicots, elles se sont rendues à la procure des missions pour remettre une copie de leur mémorandum à l’ordinaire du lieu, sans succès faute de rencontre.
Les manifestants affirment qu’avec Chançard Bolukola, chaque victime a reçu 2 000 dollars américains en guise d’indemnisation, contre 200 dollars seulement sous le précédent comité. Cette disparité renforce leur méfiance vis-à-vis des manœuvres en cours, qu’ils jugent suspectes.
En conclusion, les victimes de Kisangani demandent la confirmation officielle de Chançard Bolukola à son poste, huit mois après sa désignation comme interimaire. Selon elles, une telle mesure permettrait de stabiliser le Fonds, d’éviter la remise en cause des acquis obtenus, et de rétablir la confiance dans le processus de réparation.