Les Nations unies affirment que la traite des êtres humains reste une menace mondiale alimentée par le crime organisé. De plus en plus de personnes sont victimes de la traite chaque année, sur de plus grandes distances, avec une plus grande violence, pendant de plus longues périodes et pour un plus grand profit.
Ces informations ont été fournies à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains célébrée le 30 juillet. Et cette année, cette journée a été célébrée sous le thème « la traite des êtres humains est un crime organisé - Mettons fin à l'exploitation ».
Entre 2020 et 2023, plus de 200. 000 victimes ont été détectées dans le monde, ce qui n'est que, selon l’ONU, la partie émergée de l'iceberg. Le nombre réel de cas non signalés serait bien plus élevé.
D’après les Nations unies, les réseaux criminels organisés sont à l'origine de cette situation de victimisation et d'exploitation, en utilisant les flux migratoires, les chaînes d'approvisionnement mondiales, les lacunes juridiques et économiques et les plateformes numériques pour faciliter la traite transfrontalière à grande échelle.
Ils tirent profit du travail forcé, de l'exploitation sexuelle et de la coercition dans le cadre d'activités criminelles, telles que les escroqueries en ligne et le trafic de stupéfiants.
Malgré certains progrès, les réponses de la justice pénale ne suffisent pas à lutter contre ce crime qui évolue rapidement. Pour mettre fin à la traite des êtres humains, les services répressifs doivent appliquer des lois strictes, mener des enquêtes proactives, renforcer la coopération transfrontalière, cibler les financements criminels et tirer parti de la technologie pour identifier et démanteler les réseaux de trafiquants.
Pour que les survivants obtiennent justice, il faut que les auteurs soient tenus pour responsables et que la protection, le soutien et l'accès à la justice soient axés sur les victimes, indique l’ONU.