Beni : les femmes exigent des sanctions de l’ONU contre l’AFC/M23 et appellent à leur inclusion dans les processus de paix

À l’occasion de la Journée de la femme africaine, célébrée ce jeudi 31 juillet à Beni (Nord-Kivu), des voix féminines se sont élevées pour réclamer une réponse plus ferme de l’ONU face aux violences perpétrées par les rebelles de l’AFC/M23. Le plaidoyer émane de l’Association des femmes pour la nutrition à assise communautaire (AFNAC) et du Collectif des associations féminines pour le développement (CAFED), lors d’une conférence-débat organisée en partenariat avec la MONUSCO.

Les participantes ont dénoncé le manque de mesures contraignantes dans la résolution 2773, qui, bien qu’ayant condamné les exactions du M23 et exigé le retrait des forces rwandaises, n’a pas imposé de sanctions directes.

« Le M23 continue à se vanter de ne pas quitter les zones occupées », a souligné Victorine Muhima Kamala, présidente de l’organisation Initiative pour le changement, paix et développement.

Les femmes veulent une place à la table des négociations

Le plaidoyer vise également à accroître la représentation féminine dans les initiatives de paix, comme celles en cours à Doha et Washington, où l’absence des femmes congolaises a été fortement regrettée.

« Nous avons vécu les atrocités dans nos chairs à Goma, à Bukavu. Qui mieux que nous pour parler au nom des victimes ? », a déclaré Victorine Muhima avec émotion.

L’événement a permis de réaffirmer le rôle historique des femmes africaines dans les luttes pour la paix, la justice et le développement. Il appelle à un leadership féminin fort et à une participation active dans la résolution des conflits.

 

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