
La cité de Sake, située dans le territoire de Masisi à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Goma(Nord-Kivu), a connu une tension vive ce dimanche 3 août 2025, à la suite du meurtre du chef de la localité de Kimoka, dans le groupement Kamuronza. Ce crime a été commis dans la nuit de samedi à dimanche, dans une zone totalement sous contrôle des rebelles du M23, selon les témoignages recueillis.
Le chef Kibihira Bauma a été froidement abattu à son domicile, situé dans la cité de Sake. Les auteurs de ce meurtre n’ont pas été identifiés, et aucun signalement officiel n’a été communiqué jusqu’à présent. Ce drame ravive les souvenirs douloureux du meurtre de Charles Kilibiri, chef du village Malehe, tué le 21 mars dernier dans le quartier Birere 1 de la même cité. Les résultats des enquêtes annoncées à l’époque n’ont jamais été rendus publics, selon des sources locales.
Des inquiétudes croissantes dans la population
Ces meurtres successifs de notables dans des intervalles relativement courts alimentent les conversations et suscitent de vives interrogations dans l’opinion. Ce dimanche matin, plusieurs habitants de Sake, affectés par le décès du chef de Kimoka, se demandaient si leurs autorités coutumières n’étaient pas intentionnellement ciblées.
« Au fur et à mesure que ces personnages disparaissent, le pouvoir traditionnel est mis à mal, avec risque de falsification de l’histoire des peuples », s’est exprimé un notable avec inquiétude.
Les habitants plaident pour un renforcement de la sécurité, en particulier pour les autorités traditionnelles, dont le rôle reste central dans la cohésion sociale et la transmission des savoirs communautaires.








