Le ministre provincial de la Santé à l'intérim du Maniema, Masumbuko Lutaka Francis, a appelé à une mobilisation communautaire et multisectorielle pour lutter contre l’épidémie de choléra qui sévit dans la province depuis avril 2025.
Depuis cette date, 4 277 cas ont été enregistrés avec 167 décès, soit un taux de létalité de 3,9%, largement supérieur au seuil de 1% recommandé par l'OMS.
L’épidémie progresse notamment dans de nouvelles zones de santé comme Pangi, avec une augmentation des cas dans Kunda (42 cas, 5 décès, létalité de 11,9%), Punia (30 cas, 5 décès, létalité de 10%) et Ferekeni (25 cas, 1 décès, létalité de 4%) selon les déclarations officielles du ministre faites le 9 août à Kindu lors d’une conference de presse.
Il a insisté sur la gravité de la situation qui nécessite une implication immédiate, collective et multisectorielle pour enrayer cette « maladie des mains sales ».
Au Maniema, le taux de létalité élevé est un signal d’alerte fréquent dans la province où les mesures de prévention, la communication communautaire et la prise en charge médicale manquent encore d’efficacité.
Une délégation conjointe du ministère de la Santé et de l’UNICEF est présente s’est rendu en début de semaine à Kindu pour déployer un plan d’intervention d’urgence, incluant la distribution de médicaments, la sensibilisation communautaire et la coordination avec les responsables locaux afin d’inverser la courbe de contamination et réduire la mortalité.
Plusieurs zones de santé du Maniema sont affectées, les plus touchées étant Kailo, Kindu, Alunguli, Kampene, Kunda, Ferekeni et Pangi, avec des cas quotidiens toujours signalés à l’hôpital général de Kindu.