Le groupement de Binza, dans le territoire de Rutshuru, est une nouvelle fois endeuillé. Huit corps sans vie ont été enterrés ce week-end, après une série d’attaques meurtrières survenues le 8 août dans les champs de Kihito et à Nyamilima.
Sept des victimes, dont cinq scieurs de bois et deux cultivateurs issus d’une même famille, ont été tuées par balles ou à l’arme blanche. Selon des sources locales, elles auraient été prises pour cibles lors d’une opération de traque des présumés FDLR menée par les rebelles de l’AFC-M23.
La huitième victime est un cadre de base du quartier Kiheka, retrouvé mort à son domicile après une incursion nocturne d’hommes armés non identifiés.
Ces violences interviennent dans un contexte déjà marqué par les massacres de juillet, où plus de 300 civils ont été tués dans la même zone. Des faits documentés par plusieurs rapports, dont celui des Nations Unies.
La population locale, prise en étau entre groupes armés et opérations militaires, vit dans une peur constante. De Katwiguru à Ishasha, en passant par Nyamilima, les civils paient un lourd tribut aux affrontements qui secouent cette région depuis plus de deux ans.
