Kinshasa : atelier pour combler les lacunes juridiques en matière de droits numériques

Depuis le lundi 11 août, journalistes, universitaires, étudiants et acteurs de la société civile se réunissent à Kinshasa pour réfléchir sur les enjeux de la liberté d’expression à l’ère numérique. Le thème de ces assises : « la liberté d’expression, la vie privée et les données personnelles à l’ère numérique ».

Organisé par l’UNESCO en partenariat avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), cet atelier de deux jours vise à identifier les failles des cadres juridiques existants en matière de protection des droits numériques.

Face à la prolifération des plateformes numériques, l’accès à l’information et la participation citoyenne ont connu une transformation majeure. Mais cette révolution s’accompagne aussi de dérives : désinformation, discours haineux, atteintes aux droits fondamentaux.

Isaias Barreto da Rosa, représentant de l’UNESCO, a souligné la nécessité d’un équilibre :

« Il est crucial d’établir des mécanismes de régulation qui garantissent un équilibre entre la protection des libertés et la nécessité de préserver un espace numérique sécurisé et éthique. L’UNESCO poursuivra sans relâche sa collaboration avec le gouvernement de la RDC et le CSAC ».

Christian Bosembe, président du CSAC, a pour sa part appelé à une responsabilité partagée :

« La régulation ne fonctionne que si chaque acteur — journaliste, plateforme, pouvoir public, société civile et citoyen — assume sa part de responsabilité et contribue à la mise en place d’un cadre légal adapté ».

Parmi les intervenants, le professeur de droit Kodjo Ndukuma a abordé les bonnes pratiques et les enjeux liés à la liberté d’expression sur les plateformes numériques.

La clôture de l’atelier est prévue pour ce mercredi 13 août.