RDC : 21 ans après le massacre de Gatumba, la communauté Banyamulenge réclame justice et réconciliation

Le mercredi 13 août à Kinshasa, la communauté Banyamulenge, accompagnée de plusieurs membres du gouvernement, a commémoré les 160 victimes du massacre de Gatumba, survenu dans la nuit du 13 au 14 août 2004 au Burundi.

e drame, qui a également fait 108 blessés parmi des réfugiés congolais, reste impuni depuis 21 ans.

Une justice attendue, un silence dénoncé

Enock Ruberangabo, président de la communauté Banyamulenge à Kinshasa, a exprimé son indignation face à l’absence de poursuites :

« Cela fait 21 ans que nous réclamons justice. Certains bourreaux, burundais, ont revendiqué le massacre. Le Conseil de sécurité devrait saisir la Cour pénale internationale ».

Pour le ministre de l’Urbanisme, Alexis Gisaro, ce massacre symbolise une défaillance collective à imposer la justice.

Un hommage sous le signe de la vérité

Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a salué la résilience de la communauté :

« Plus que le chagrin, c’est la quête inébranlable de la justice qui nous guide. Justice pour que la lumière soit faite. Justice pour que les responsables rendent compte. Justice pour qu’aucun Congolais ne revive de telles horreurs ».

Au-delà de la justice, un appel à la réconciliation

La ministre sortante des Droits humains, Chantal Shambu Mwavita, a élargi le message :

« La recherche de la vérité et la reconnaissance du massacre doivent rester prioritaires. Mais cette journée est aussi un appel à la réconciliation, au refus de la haine ethnique, et à la construction d’un avenir commun ».

Lire aussi sur radiookapi.net: