La rentrée scolaire prévue pour le 1er septembre s’annonce particulièrement difficile pour des centaines d’enfants déplacés vivant à Djaiba, dans le territoire de Djugu, en Ituri. Leurs familles, hébergées dans des sites de fortune après avoir fui les violences armées, vivent dans des conditions précaires qui rendent l’accès à l’éducation presque impossible.
La majorité des parents ont quitté leurs villages à la suite d’attaques répétées de groupes armés. Depuis plusieurs mois, ils tentent de survivre à Djaiba, où les champs sont inaccessibles, les activités économiques paralysées, et la pauvreté s’aggrave de jour en jour. Même si l’enseignement primaire et une partie du secondaire est gratuit en RDC, les parents doivent acheter les fournitures et tenues scolaires pour leurs enfants.
« Jusqu’à présent, je n’ai encore rien préparé. Je me demande où trouver des fournitures scolaires pour les enfants. En tout cas, je suis dépassé », confie un père de famille déplacée à Djaiba.
Une mère de famille témoigne également :
« Il n’y a nulle part où nous pouvons cultiver. Tous nos produits champêtres ont été emportés par les miliciens de la CODECO. Ils ont incendié nos maisons, avec les cahiers et les uniformes de nos enfants. Difficile de les faire retourner à l’école ».
Des solutions de fortune
Faute de moyens, certains parents envisagent d’envoyer leurs enfants à l’école avec des cahiers usés et des sacs abîmés. Pour eux, c’est le seul moyen d’éviter que leurs enfants ne ratent une année scolaire de plus.
Cette situation met en lumière les défis majeurs auxquels sont confrontées les familles déplacées dans l’est de la RDC, et appelle à une mobilisation urgente des autorités et des partenaires humanitaires pour garantir le droit à l’éducation dans les zones en crise.