Haut-Katanga : la société civile exige le paiement de salaire des administrateurs de territoire


La société civile du Haut-Katanga dénonce le non-paiement prolongé des administrateurs de territoire et de leurs assistants à travers toute la République démocratique du Congo (RDC). Dans une déclaration faite lundi 25 août à Lubumbashi, Bertin Tshoz, coordonnateur provincial en gouvernance sécuritaire et paix au sein du Cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, a lancé un appel pressant au Gouvernement congolais.

Selon Bertin Tshoz, cela fait trois ans que ces fonctionnaires de l’État ne perçoivent aucun salaire. Une situation qu’il qualifie de « faute grave », rappelant que le salaire constitue un droit garanti par la Constitution de la RDC. Il souligne que cette précarité financière affecte directement la qualité du travail des administrateurs de territoire, qui peinent à gérer efficacement leurs entités territoriales.

« Un administrateur du territoire se retrouve trois ans sans être payé. Donc, il y a un véritable problème. Ces gens-là ne peuvent pas vivre sans salaire. Le salaire est un droit reconnu par la RDC dans notre Constitution », a-t-il déclaré.

Conséquences sur la gouvernance locale

La société civile met en garde contre les dérives que cette situation pourrait engendrer : mauvaise gestion des finances publiques, baisse de rendement, et risques de corruption. Elle insiste sur le rôle crucial que jouent les administrateurs de territoire dans le maintien de l’ordre et la cohésion sociale au niveau local.

« Ne pas les payer, c’est une faute grave ! Nous demandons au Gouvernement congolais de faire tout pour payer ces administrateurs », martèle Bertin Tshoz.

« Face à cette injustice », la société civile du Haut-Katanga affirme son soutien indéfectible aux administrateurs de territoire. Elle appelle à une mobilisation nationale pour que ces agents publics soient enfin rétablis dans leurs droits, et que la gouvernance locale retrouve sa stabilité.