Une nouvelle attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) a endeuillé, mardi 26 août, la commune rurale d’Oicha, située à 30 kilomètres de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Le bilan provisoire fait état de deux civils tués, six maisons incendiées et plusieurs personnes portées disparues, selon les sources locales.
L’attaque s’est produite dans la soirée de mardi, aux alentours de 19 heures, dans le quartier Mabasele, à l’ouest d’Oicha. Des tirs d’armes lourdes et légères ont retenti jusque tard dans la nuit, plongeant les habitants dans une profonde psychose. Face à la menace, une grande partie de la population a fui vers le centre commercial de la commune pour se mettre à l’abri.
« Une psychose s’est installée dans le quartier. Les gens ont quitté leurs maisons en pleine nuit », rapporte un membre de la société civile locale.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont immédiatement lancé une opération de traque contre les assaillants, qui se seraient retranchés dans la forêt voisine. Ce mercredi matin, les fouilles se poursuivaient avec l’appui de jeunes volontaires mobilisés pour retrouver les disparus.
Le porte-parole de l’armée dans la région a confirmé l’attaque, sans toutefois fournir de détails supplémentaires sur les opérations en cours.
Cette attaque survient seulement 10 jours après celle du quartier voisin de Mbimbi, où neuf civils avaient été tués et une vingtaine de maisons incendiées. Ces violences répétées ravivent les inquiétudes sur la sécurité dans la région, déjà fragilisée par des années de conflits armés.
Mardi, le gouverneur du Nord-Kivu s’est rendu à Oicha pour évaluer la situation et apporter une assistance aux rescapés. Les autorités locales appellent à un renforcement des dispositifs sécuritaires pour protéger les populations civiles.