Une cinquantaine d’acteurs issus du monde judiciaire, de la société civile, des chefferies coutumières, des communautés riveraines et de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) se sont réunis vendredi 29 août à Beni (Nord-Kivu) pour réfléchir à la performance judiciaire dans le traitement des contentieux climatiques et de la biodiversité liés au parc national des Virunga.
Cette rencontre, organisée par l’Alerte congolaise pour l’environnement et les droits humains (ACEDH), vise à rapprocher les parties en conflit autour des limites du parc, afin que ce patrimoine mondial devienne un levier de développement communautaire.
Selon Olivier Ndohole, secrétaire administratif de l’ACEDH, la résolution des conflits liés au parc repose sur une approche participative et démocratique :
« Il y a des limites légales qui existent, et leur prise en compte dépendra beaucoup d’un débat démocratique et de la participation de la communauté ».
Il plaide pour une conservation communautaire, où les autorités judiciaires, les gestionnaires du parc et les chefs coutumiers s’engagent dans un dialogue ouvert avec les populations locales.
« Lorsque les communautés locales ont accès à l’information d’intérêt public, nous aurons moins de tensions entre le parc et les communautés riveraines », a-t-il ajouté.
Biodiversité, justice et développement durable
L’objectif de cette initiative est de transformer les tensions en un pacte de responsabilité partagée, où la biodiversité devient un atout pour la sécurité climatique, la création d’emplois écologiques et l’accès aux énergies durables.
Ce modèle de gouvernance environnementale, porté par l’ACEDH, ambitionne de faire du parc des Virunga non seulement un espace protégé, mais aussi un moteur de développement local, en intégrant les communautés dans les mécanismes de justice climatique.