La ville de Beni a clôturé en beauté, dimanche 1er septembre, la toute première édition du Kivu Deejays festival, un événement culturel inédit qui a réuni pendant deux jours une vingtaine de jeunes talents venus de Kinshasa, Bukavu, Goma, Butembo et Beni. Sélectionneurs, programmeurs et joueurs de musique, communément appelés DJ, ont fait vibrer l’espace Beni Garden, transformé pour l’occasion en temple de la créativité et de la résilience.
Sous le thème « Rêver Grand », le festival a été organisé par Mutaani Label en collaboration avec la fondation Zaggazi, une plateforme artistique basée à Beni. L’objectif : montrer que, malgré les défis sécuritaires, la vie culturelle continue et que l’espoir d’un retour à la paix dans l’Est du pays est bien vivant.
Parmi les artistes présents, John Ndongala Ebutu, DJ depuis 24 ans, a livré un message fort :
« Pour cette première édition, nous voulons montrer à la jeunesse que nous devons consolider notre union pour l’Est du pays. Il faut qu’on surpasse la peur, car, dit-on, la peur est l’ennemi de l’évolution et du développement de la culture ».
Et d’ajouter :
« Étant donné que nous sommes des éducateurs de masse, notre message à toute la population congolaise, au pays ou à l’étranger, est qu’il y a aussi une vie ici chez nous et qu’il y a l’espoir du retour de la paix à l’Est. […] Notre destination, c’est la défense des couleurs nationales de notre pays, la RDC. Nous devons toujours hisser haut notre drapeau, et toujours plus haut encore ».
Le Kivu Deejays festival n’a pas seulement été une vitrine musicale. Il a incarné une volonté collective de résister par l’art, de rassembler la jeunesse et de réaffirmer l’identité culturelle congolaise dans une région souvent marquée par les conflits.