Le fim « Muganga » se veut un outil de paix pour la RDC, note la cinéaste Cynthia Pinet

« Je demande à la population d’être au rendez-vous pour suivre ce film. Sa sortie est prévue l’année prochaine, car il y a une chaîne de droits à respecter. Muganga se veut un outil de paix pour la RDC », a noté Cynthia Pinet, mardi 21 octobre, lors de son entretien avec la Première ministre, Judith Suminwa, à Kinshasa.

À travers ce projet, cette cinéaste et son équipe souhaitent rendre hommage au combat du Dr Denis Mukwege, qui soigne depuis plusieurs décennies - souvent au péril de sa vie - des milliers de femmes victimes de violences sexuelles dans l’Est du pays.

La rencontre avec la Cheffe du Gouvernement congolais s’inscrit dans une dynamique d’accompagnement culturel et humanitaire, en lien avec les valeurs que prône le Gouvernement Suminwa : la paix, la dignité de la femme et la restauration de l’image positive de la RDC, coeur de l'Afrique.

Selon Cynthia Pinet, « Muganga » n’est pas un film comme les autres car il constitue une vitrine du soft power congolais pour dénoncer les crimes graves à répétition dont les femmes sont les principales victimes, mais également un levier pour la promotion de la paix et la reconstruction sociale.

Au sortir de cette rencontre, la productrice française a exprimé sa gratitude et sa profonde admiration pour la Première ministre, saluant un échange constructif autour des enjeux de la paix et de la valorisation du message porté par le film.

« Je suis honorée de cette audience. Je suis ici pour un seul but, Muganga, ce film qui met en lumière la résilience des femmes dans l’est de la RDC et le parcours de Denis Mukwege. C’est pour cela que j’ai voulu rencontrer la Première ministre afin de voir comment faire de ce film un outil de paix, de sensibilisation et d’éducation, ici en RDC et à l’international », a déclaré Mme Pinet.

Selon la productrice, Muganga est le fruit de dix années de travail et d’engagement.

« Ce film est un long combat. C’est dix années de ma vie avec la réalisatrice. C’est en 2014 qu’on a pris conscience du conflit qui se déroulait à l’est de la RDC. On ne savait pas que des femmes étaient violées et utilisées comme armes de guerre pour fabriquer des téléphones portables. En tant que femmes et humanistes, nous avons voulu agir à notre manière en réalisant un film », a-t-elle expliqué.

Le film, actuellement dans les cinémas à l'international, entend être un vecteur de paix et de sensibilisation sur les souffrances vécues par les femmes congolaises, mais aussi sur leur courage et leur capacité de résilience. Sa sortie en RDC ne devrait plus tarder.
 

Lire aussi sur radiookapi.net: