Des travaux de réhabilitation de la voirie urbaine piétinent à Kinshasa

La ville de Kinshasa s’est transformée, depuis quelques jours, en un vaste chantier, avec des travaux de réhabilitation, de construction de routes et d’assainissement en cours dans plusieurs communes.

La population se plaint que ces travaux piétinent, accentuant ainsi les embouteillages en mettant en danger les conducteurs des engins roulants voire les personnes à bord.

Pour des millions de Kinois, se déplacer est devenu un véritable parcours du combattant : des heures perdues dans des embouteillages monstres paralysent l’activité économique et sociale. 

Ce fléau, loin d’être une simple gêne, reflète un développement urbain mal maîtrisé et des infrastructures inadaptées à une démographie galopante.

Les travaux de voirie urbaine sont pilotés par l’entreprise SAFRIMEX, qui a transformé la capitale en un chantier à ciel ouvert. Mais au lieu d’apporter modernité et espoir, certains chantiers se révèlent être de véritables pièges mortels pour les habitants.

Mandatée pour construire et améliorer les infrastructures, la société SAFRIMEX est pointée du doigt pour sa négligence, qui parfois met en péril la vie des Kinois.

Le dernier incident remonte au 19 août dernier, au croisement des avenues ex-Flambeau et Commerce, où Madame Francine Lusamba a failli perdre sa vie après avoir chuté dans une canalisation de deux mètres de profondeur, laissée ouverte, sans signalisation, ni protection.

Le cas de cette femme a inquiété un Kinois qui encourage les autorités compétentes à exiger des comptes à l’entreprise SAFRIMEX, qu’elles imposent des normes strictes de sécurisation des chantiers et qu’elles fassent respecter la loi.

« Les victimes doivent être indemnisées. Et surtout, plus jamais la population ne doit marcher dans la peur au milieu de travaux publics censés l’émanciper. Kinshasa mérite mieux que des chantiers de la mort. La sécurité des citoyens doit primer sur l’argent et l’indifférence. C’est une question de dignité, de justice et de respect de la vie humaine », a fait savoir Charlie Jephthé Mingiedi Mbala à Radio Okapi.

Radio Okapi a tenté, sans succès, de joindre la direction de l’entreprise SAFRIMEX pour obtenir sa version des faits.

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