Les parents d’élèves finalistes en Ituri réclament le remboursement des frais d’État qu’ils ont dû payer pour la passation des épreuves nationales, malgré l’annonce officielle du gouvernement qui avait promis de les subventionner. Cette mesure gouvernementale visait à alléger la charge économique des familles, au vu de la situation sécuritaire et socioéconomique difficile dans la province.
En effet, dès juin 2025, le ministère de l’Éducation nationale avait publié une instruction officielle annonçant que tous les frais liés aux examens certificatifs (ENAFEP pour le primaire, TENASOSP pour le secondaire technique, et l’Examen d’État) seraient pris en charge par l’État pour tous les élèves finalistes en Ituri.
Cette décision visait à garantir un accès équitable à l’éducation en supprimant toute forme de paiement, à cause des effets dévastateurs des conflits dans la région.
Cependant, plusieurs parents témoignent avoir payer des frais variables : entre 7 500 francs congolais (2,6 USD) pour l’Examen national de fin d’études primaires (ENAFEP), 35 000 FC (13 USD) pour le Test national de sélection et d’orientation scolaire et professionnelle (TENASOSP), et jusqu’à 130 000 FC (environ 43 USD) pour l’Examen d’État. Ces paiements contradictoires avec la directive officielle suscitent colère et incompréhension.
Des acteurs locaux, dont Daniel Masumbuko de la société civile de Walendu Bindi, appellent les chefs d’établissements à respecter la décision gouvernementale et à rembourser les frais perçus. Ils menacent de saisir les autorités nationales si cette mesure n’est pas appliquée intégralement et de façon transparente.
Il espère que les autorités trouveront rapidement une solution pour que les remboursements interviennent sans délai, tout en assurant la continuité du bon fonctionnement scolaire.
Daniel Masumbuko encourage par ailleurs les chefs d’établissements qui ont déjà commencé à rembourser ces frais et invite les autres à leur emboîter le pas.