La ville de Matadi, chef-lieu du Kongo-Central, vit ce jeudi 18 septembre sa deuxième journée consécutive de paralysie, causée par des embouteillages monstres.
Le flux massif de véhicules poids lourds a envahi les principales artères de la ville, rendant la circulation quasi impossible et obligeant de nombreux habitants à parcourir de longues distances à pied.
Depuis mercredi, les habitants des quartiers périphériques tels que Mvuadu, Buima et Kinkanda sont particulièrement touchés et obligés de parcourir de longues distances à pied. Même les piétons peinent à se frayer un chemin, les trottoirs étant envahis par des commerces informels.
L’Association congolaise pour la promotion des humains (ACPH) qualifie cette situation d’« insécurité routière ». Elle s’interroge sur l’application de l’arrêté urbain interdisant l’entrée des véhicules de gros tonnage avant 22 heures.
« Il y a des textes qui interdisent la circulation des camions le jour. Mais la nuit, sans éclairage public, ils ne peuvent pas circuler non plus. Résultat : même en partant tôt, on arrive en retard au travail », déplore Colineau Mbala, coordonnateur de l’ACPH.
Le maire reconnaît les difficultés
Le maire de Matadi, Dominique Mbete, reconnaît les désagréments subis par les habitants. Toutefois, il rappelle que la circulation des poids lourds reste indispensable, notamment pour l’approvisionnement de Kinshasa.
« La mesure d’interdiction ne signifie pas que les camions disparaîtront complètement. Leur présence est vitale pour l’économie régionale », a-t-il précisé.
Selon une source gouvernementale, une commission spéciale examine actuellement les causes de ces embouteillages et envisage des solutions urgentes pour fluidifier le trafic dans la ville portuaire.
