La société civile de Bukavu, au Sud-Kivu, a exprimé ce vendredi 19 septembre de vives inquiétudes concernant l’état déplorable des toilettes dans plusieurs écoles de la ville. Dans certaines écoles, les latrines sont très dégradées, parfois bouchées, avec des matières fécales et de l’urine visibles autour des installations — une situation aggravée par le manque d’eau courante.
Ce problème touche aussi bien les établissements publics que privés, notamment dans les communes de Kadutu, Bagira, ainsi que dans certaines écoles de Kabare. Les élèves peinent à se soulager convenablement pendant les récréations. Certains sont obligés de faire leurs besoins en plein air, regrettent des acteurs de la société civile.
Les services chargés de l’entretien des latrines sont quasiment inexistants, ce qui conduit à une accumulation d’excréments, dégageant des odeurs nauséabondes et exposant les enfants à diverses maladies.
La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) qualifie cette situation d’inacceptable et appelle la communauté à agir d’urgence, sans faire preuve d’indifférence face à cette crise sanitaire.
Wilfried Habamungu, rapporteur adjoint de cette structure citoyenne, insiste sur la nécessité d’interventions rapides afin de préserver la santé de milliers d’élèves.
Selon l’UNICEF, 12 % de la population congolaise pratique encore la défécation en plein air, un phénomène aux conséquences sanitaires graves, notamment pour les enfants. Cela affecte également les écoles, les centres de santé et certains quartiers urbains.