Une vive tension a éclaté samedi 27 septembre 2025 au camp militaire Mahito, situé dans la commune du Lac à Kalemie (province du Tanganyika), à la suite des affrontements entre militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) et des civils.
Le conflit trouve son origine dans la volonté de l’armée de déguerpir certains habitants qui ont construit des maisons à l’intérieur du camp.
Elle affirme que ces civils occupent illégalement son terrain depuis plusieurs années, souhaitant que les limites de ce domaine militaire soient redéfinies.
En revanche, les familles civiles affirment avoir acheté ces terrains auprès d’un officier des FARDC, refusant ainsi de quitter les lieux.
Au fil des années, plusieurs constructions ont été érigées dans cette zone, perçues par l’armée comme des installations illégales et anarchiques.
Lors de l’opération de déguerpissement samedi, la situation a dégénéré, entraînant des échauffourées où un chef de quartier a été agressé par des militaires, selon des témoins.
Une habitante déclare : « Nous sommes orphelins, notre père était militaire et nous avait vendu cette parcelle via un capitaine des FARDC. Maintenant, nous dormons à la belle étoile avec les enfants. »
Pour calmer les tensions, le maire de Kalemie, David Mukeba, accompagné de l’élu Boniface Kabongo, s’est rendu au camp Mahito. Une délégation des habitants a été reçue récemment par le commandant de la 22ème brigade de réaction rapide des FARDC. Il a été décidé la suspension immédiate des travaux de construction et l’interdiction formelle de toute vente illicite de parcelles dans le camp.
