L’ancien Président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été condamné ce mardi 30 septembre à la peine de mort. Le verdict a été par la Haute Cour militaire à Kinshasa, en l’absence du prévenu.
L’ancien Chef de l’Etat est également condamné au paiement des dommages et intérêts de 33 milliards USD dont 29 milliards pour la partie civile la République et 2 milliards pour chacune des parties civiles des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
La Haute Cour militaire a ordonné l’arrestation immédiate du sénateur à vie; apres l’avoir reconnu coupable de toutes les infractions mises à sa charge notamment la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre.
Plusieurs heures pour exposer les motifs de cette condamnation du point de vue du droit et des faits. Selon les juges, Joseph Kabila est le chef de ́la coalition AFC/M23. Bien qu’étant président de la République, il a toujours été le chef incontesté de tous les mouvements rebelles du pays, depuis la rébellion de Mutebusi. Il effectue des inspections dans les centres d’instruction de l’AFC/M23, supervise des réunions d’état-major de la rébellion et dirige les hostilités contre la RDC, indique la Haute Cour.
Concernant sa nationalité supposée rwandaise d’après les parties civiles, la Cour s’en déclare incompétente. L’arrêt de la Cour statue que celle-ci juge plutôt un Congolais qui a été président de la République. Elle n’autorise pas non plus la mise sous séquestre de ses biens.
Elle établit en droit et dans les faits plusieurs infractions contre le condamné dont la participation à l’insurrection en entente avec Corneille Nangaa et le Rwanda pour renverser les institutions de la République par l’élimination physique de son président.
Pour la Cour, les faits sont d’une extrême gravité et scandalisent des millions des Congolais dont Kabila a été président pendant 18 ans, violant ainsi le devoir de réserve, de dignité et de loyauté envers l’Etat.