Plus de 150 inspecteurs du travail du Nord-Kivu séjournent à Kisangani depuis plus d’un mois à la recherche de leurs salaires non versés depuis trois mois, soit juillet, aout et septembre 2025. Selon eux, toutes les promesses leur fournies par la Banque BOA s’avèrent infructueuses. Entre-temps, ils broient du noir à Kisangani, a constaté Radio Okapi mercredi 1er octobre.
Ces inspecteurs du travail du Nord-Kivu sont toujours en attente de leurs salaires de base. Ils ont été délocalisés d’Equitty BCDC, où ils percevaient régulièrement leurs salaires, au profit de la banque BOA.
L’agence de Kisangani étant la plus proche du Nord-Kivu, ils y ont été recommandés pour ouvrir leurs comptes afin de recevoir leurs salaires.
Pour atteindre Kisangani, ils ont emprunté la voie routière pendant plusieurs jours bravant différentes difficultés et tracasseries militaires.
Curieusement, bien qu’ayant rempli toutes les formalités administratives, ils n’ont reçu ni les numéros de compte ni encore moins leurs salaires.
C’est pourquoi ils interpellent différentes autorités dont le vice-Premier ministre de la Fonction publique, le ministre de l’Emploi et du Travail, l’Inspecteur général du travail (IGT) ainsi que le directeur administratif et financier de l’IGT afin de résoudre leur problème. Steve Bigirimana, leur porte-parole, explique :
« Qu’ils puissent intervenir pour notre cause, l’équipe qui se trouve à Kisangani vit difficilement et cela nous prend beaucoup de moyens et nous attendons percevoir nos salaires afin que nous puissions retourner vers nos milieux d’affectation, c’est-à-dire à Beni. Maintenant là, nous sommes à Kisangani et continuons à faire des tours à l’agence BOA, qui ne nous donne aucune suite favorable… »
Pour le moment le gérant de l’agence BOA n’est pas disponible pour répondre à ces préoccupations. Entre-temps, certains inspecteurs impatients retournent dans leurs milieux respectifs.