Malgré l’appréciation du franc congolais face au dollar américain, les consommateurs de Kinshasa ne constatent aucun impact positif sur les prix des biens et services. En une semaine, le taux de change est passé de 2 900 à 2 600, voire 2 500 francs congolais pour un dollar ce mardi 30 septembre. Pourtant, les prix sur le marché restent inchangés, suscitant frustration et incompréhension.
« Ça nous dérange. Vous fixez les prix, les clients discutent. Mais quand vous partez racheter les téléphones, les prix sont toujours de 28 500, 29 000 francs congolais parfois », déplore Mme Sifa, vendeuse de téléphones portables sur l’avenue du Commerce.
Mme Marie, tenancière d’une boutique, évoque une situation confuse :
« Je trouve que c’est une spéculation. On achète toujours au même prix qu’avant, alors que les fournisseurs parlent d’un taux à 2 600. Je ne comprends pas ce qui se passe avec notre économie ».
Les plaintes ne viennent pas seulement des commerçants. Les conducteurs de motos et véhicules motorisés réclament que cette baisse du dollar se reflète aussi sur le prix du carburant, qui reste élevé.
Dans les rues de Kinshasa, l’attente est palpable. Les habitants espèrent que cette appréciation de la monnaie nationale finira par améliorer leur quotidien, en réduisant le coût de la vie. Mais pour l’instant, le décalage entre le taux de change et les prix du marché reste une source de mécontentement.