Les activités socio-économiques ont repris ce vendredi 3 octobre dans la localité de Buleusa, chef-lieu du groupement Ikobo, en territoire de Walikale (Nord-Kivu), après une journée de paralysie liée à deux explosions survenues la veille. Ces détonations avaient provoqué une fuite massive des habitants, ainsi que la suspension des activités dans les écoles, les marchés et les transports.
Selon le mouvement rebelle AFC-M23, ces explosions auraient été causées par des frappes aériennes de drones militaires des Forces armées de la RDC (FARDC). Dans un communiqué publié jeudi 2 octobre, le mouvement précise « se voir contraint d’intervenir pour protéger les populations civiles et neutraliser toute menace à la source ».
Dans la nuit de mercredi à jeudi, au moins deux explosions d’engins non identifiés ont semé une panique générale. Cette tension a été amplifiée par des rumeurs d’attaques planifiées par l’armée congolaise et les milices Wazalendo pour reprendre Buleusa, actuellement occupée par les rebelles de l’AFC-M23.
Outre Buleusa, une frappe similaire a ciblé un bâtiment rebelle au chef-lieu du territoire de Rutshuru, touchant également trois maisons civiles sans faire de victimes, selon des sources sécuritaires.
Ce vendredi matin, un retour progressif des habitants a été observé. Les écoles ont rouvert, les marchés fonctionnent à nouveau et le trafic se rétablit progressivement.
La situation reste néanmoins fragile, avec de nombreux habitants restant sur leurs gardes face au risque de nouvelles violences.
