Les prix des biens stagnent malgré la dépréciation du dollar américain à Bunia

La population de la ville de Bunia (Ituri) dénonce le fait que les prix des biens et services ne soient pas revus à la baisse, malgré la dépréciation du dollar américain sur le marché de change.

Réagissant mercredi 2 octobre à Radio Okapi, de nombreux habitants ont appelé les autorités à sanctionner les commerçants véreux qui continuent de vendre au taux de 2 900 FC pour un dollar américain.

Dans certaines écoles du chef-lieu de l’Ituri, les frais scolaires sont encore calculés au taux de 2 900, voire 3 000 francs congolais. Une situation vivement dénoncée par les agents et fonctionnaires de l’État.

« Les commerçants n’arrivent pas à baisser leur taux. Eux, sont toujours dans le taux de 2 900 ou 3 000 FC pour un dollar. Même dans les établissements scolaires, c’est comme ça. Les autorités doivent envoyer des gens sur le terrain pour vérifier le taux d’échange », a déclaré l’un d’eux.

De leur côté, certains commerçants se montrent prudents. Ils estiment que cette appréciation du franc congolais pourrait être passagère et craignent des pertes si la monnaie venait à se déprécier de nouveau.

A Bunia et dans plusieurs localités environnantes, les cambistes appliquent désormais le taux de 2 600 francs congolais pour un dollar, conformément à la décision du gouvernement visant à valoriser la monnaie nationale.

Cette mesure est saluée par la majorité des habitants, notamment les enseignants, dont les salaires avaient été fortement affectés par la dépréciation progressive du franc congolais. Ils appellent toutefois le gouvernement à poursuivre ses efforts pour revenir à l’ancien taux de 1 600 francs pour un dollar américain.

« C’est déjà un effort considérable. Nous souhaitons que le franc congolais puisse recouvrer sa valeur normale. Mais ce qui reste important, c’est que la monnaie que nous recevons ait un réel pouvoir d’achat sur les marchés », a fait savoir le président du Syndicat des enseignants des écoles catholiques en Ituri, Florencier Lolu.

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