Une sécheresse prolongée frappe durement les vastes champs agricoles des villages du groupement Basongora, dans la région de Kasindi, à environ 90 km au nord-est de Beni au Nord-Kivu. Les autorités locales tirent la sonnette d’alarme face à cette situation grave qui risque d’aggraver l’insécurité alimentaire, déjà amplifiée par l’afflux massif de déplacés fuyant les conflits armés dans les territoires voisins.
Selon Barthélémy Kambale Sivavuhirwa, délégué du gouverneur à Kasindi, les champs de haricots, culture principale de la région, sont presque totalement détruits, évoquant une « calamité » qui pourrait entraîner une pénurie alimentaire critique entre octobre et décembre 2025. Cette crise climatique est accentuée par la déforestation massive qui perturbe les cycles des pluies et déséquilibre les écosystèmes locaux.
En réponse, le Fonds forestier national et le service de l’environnement de Kasindi-Lubiriha ont initié des projets de reforestation via la création de pépinières, dans l’espoir de freiner les effets destructeurs du changement climatique à long terme. Toutefois, sans intervention rapide, la famine menace des milliers de familles, notamment les plus vulnérables.
Cette crise agricole intervient dans un contexte où les populations font aussi face à un accès difficile à l’eau potable et aux infrastructures de base, fragilisant davantage leur résilience face aux défis environnementaux et sécuritaires.
