La construction de nouvelles infrastructures scolaires à Okoko, à 16 km au nord de Kalemie (Tanganyika), a radicalement transformé l’accès à l’éducation dans cette zone autrefois marginalisée. L’effectif de l’école locale est passé de 100 à plus de 600 élèves en quelques mois, grâce à l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Ce bond spectaculaire est le fruit du projet de promotion des solutions durables pour les populations affectées par les déplacements, mis en œuvre dans la région. Il comprend notamment la construction de salles de classe modernes, l’installation d’une cantine scolaire et la création de jardins scolaires, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF.
Selon Destin Nsenga de l’OIM, ces actions ont permis de rapprocher les élèves de leur école et de réduire la déperdition scolaire: « Cette initiative a permis à la communauté de se relever, a permis aux enfants d'accéder à une éducation de qualité et l'accroissement du taux de fréquentation des écoles a augmenté. Jadis, s'il n'y avait pas d'école ici, les enfants devraient faire plus de 5 km pour aller trouver des écoles ».
De son côté, Oscar Kyungu, directeur de l’école, souligne que le soutien des agences onusiennes a permis une nette amélioration du taux de scolarisation. Cependant, il appelle l’État à mécaniser l’école et à prendre en charge les enseignants, encore majoritairement non payés.
« Oui, c'est très important parce que ça donne l'accessibilité aux enfants de venir à l'école. Auparavant, quand l'école était en paille, on recevait peu d'enfants. C'était plus ou moins 100 et quelques enfants, 120 enfants. Mais aujourd'hui, nous sommes arrivés jusqu'à 600 à 618 élèves. L'année passée, on avait 721, mais cette année, nous avons 618 élèves. Mais les élèves continuent toujours à venir à l'école ».
Cette initiative illustre l’importance d’investir dans des infrastructures éducatives durables pour garantir un accès équitable à l’éducation, surtout dans les zones affectées par les déplacements et les conflits.