La coalition « Congo n’est à pas vendre » exhorte l’État à revoir ses procédures de passation des marchés

La coalition "Congo n’est pas à vendre" (CNPV) a appelé vendredi 17 octobre, l’État à revoir ses procédures de passation des marchés publics. Dans une note intitulé « le Cobalt à prix cassé, la corruption à plein tarif qui est un panorama du bradage des actifs miniers de la Gécamines dans le projet Mutanda mining », la coalition dénonce également la corruption et le bradage des actifs miniers de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) dans le projet Mutanda Mining, situé dans la province du Lualaba.

Selon Dirk Shaka, coordonnateur de la coalition CNPV, la Gécamines et l’État congolais ont perdu des milliards de dollars en raison de transactions opaques et de sous-évaluation des actifs, notamment entre 2007 et 2012. La Gécamines n’aurait perçu très peu d’argent, tandis que d’autres acteurs, comme le groupe Ventora lié à Dan Gertler, auraient tiré des milliards USD de la revente de ces parts.

La CNPV accuse la vente des parts et des redevances du projet d’avoir été marquée par des pratiques irrégulières sans évaluations préalables ni appels d’offres publics, aboutissant à la perte de contrôle de la Gécamines sur ce projet stratégique.

Par conséquent, la coalition demande au gouvernement congolais d’auditer ces passations de marchés, de revisiter les accords conclus, et d’envisager des mesures pour restituer les actifs acquis de manière illégale et garantir une meilleure gouvernance des ressources naturelles au profit de la population congolaise.

Ces révélations s’inscrivent dans un contexte d’enquête et de controverses continues autour des transactions minières impliquant Dan Gertler et des sociétés offshore, où des pertes financières majeures à l’État congolais sont soupçonnées faute de transparence et de contrôle rigoureux.

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