Des activistes et défenseurs des droits humains contraints de fuir Goma, au Nord-Kivu, en raison de menaces liées à leur lutte contre les exactions de l'AFC/M23 et de l’armée rwandaise, vivent dans une grande précarité à Beni et Butembo. Dans une lettre adressée au ministre des Droits humains le 14 octobre 2025, ils réclament une assistance urgente pour pallier leur manque de moyens de subsistance et d'accès aux soins. Ils précisent que leur engagement à dénoncer les violations des droits humains et le pillage des ressources a conduit à des menaces directes, les obligeant à quitter leurs zones habituelles pour échapper à ces dangers.
Parmi eux, Jules Ngeleza dénonce un abandon de la part des autorités, tout en soulignant l’existence d’un fonds de plus de 4 millions USD destiné à soutenir les défenseurs des droits humains et lanceurs d’alerte déplacés, mais dont « les détournements seraient en vue ».
« Nous sommes abandonnés à notre triste sort à Beni et à Butembo par les autorités gouvernementales. Nous n’avons pas de moyens de subsistance, pas d'accès aux soins de santé », a déclaré M. Ngeleza.
Ces activistes demandent l’intervention rapide du ministère pour une prise en charge effective, précisant que leur situation traduit la vulnérabilité extrême des défenseurs dans un contexte d’insécurité croissante liée aux combats entre le M23 et les FARDC, ainsi que le besoin d’une protection renforcée et d’un soutien humanitaire.
Radio Okapi n’a pas encore pu obtenu la réaction du ministre des Droits humains pour répondre au cri de détresse de ces activistes et défenseurs des droits humains.