Reprise des activités à Bafwabango après trois jours de ville morte contre l’insécurité

Les activités socioéconomiques ont repris lundi à Bafwabango, dans le territoire de Mambasa (Ituri), après trois jours de ville morte décrétée par la société civile locale. Cette mobilisation visait à dénoncer la recrudescence de l’insécurité dans cette localité située à environ 165 kilomètres au sud-ouest de Bunia.

La société civile a lancé ce mouvement de protestation suite à une série d’attaques perpétrées par des hommes armés non identifiés. En l’espace d’une semaine, plus de dix cas de meurtres et d’enlèvements ont été enregistrés, selon les organisateurs. Le point culminant de cette colère populaire a été l’assassinat d’un défenseur des droits humains, figure active de la société civile locale.

Ce meurtre, survenu le week-end dernier, a provoqué des manifestations spontanées et paralysé toutes les activités : boutiques, marchés, écoles et hôpitaux sont restés fermés pendant trois jours.

Retour à la normale, mais inquiétudes persistantes

Depuis lundi, la vie a repris son cours à Bafwabango. Les commerces ont rouvert, les élèves ont repris le chemin de l’école et les services de santé fonctionnent à nouveau. Toutefois, la société civile reste préoccupée par l’insécurité persistante dans la région.

« Nous demandons aux autorités de renforcer la sécurité à Bafwabango et dans ses environs. La population, majoritairement composée d’agriculteurs, doit pouvoir accéder à ses champs en toute quiétude », a déclaré un porte-parole local.

La société civile exhorte les autorités provinciales et nationales à prendre des mesures urgentes pour sécuriser cette zone stratégique du territoire de Mambasa, régulièrement exposée aux incursions armées. Elle appelle également à une meilleure protection des défenseurs des droits humains et des leaders communautaires, souvent ciblés par les groupes armés.