Les enseignants de la province éducationnelle Maniema 2, payés par la Caritas Développement/Kasongo (Maniema), dénoncent des « retenues injustifiées » sur leurs salaires. Selon plusieurs responsables syndicaux contactés par Radio Okapi, ces prélèvements varient entre 12 000 et plus de 80 000 francs congolais (34,7 USD) par enseignant.
Sachant que le salaire des enseignants varie entre 300 000 et 340 000 francs congolais (147,8 USD), le montant retenu représente près de 23% du salaire de ces enseignants.
Les plaintes ont été enregistrées principalement dans les sous-divisions de Kabambare et Kasongo 2/Samba, où les enseignants parlent d’un climat de frustration et de déstabilisation. Ils appellent à une intervention urgente des autorités.
Pour Didas Assani Deka, secrétaire permanent du SYECO/Kabambare, les enseignants ont constaté ces retenues dès la paie des mois d’août et septembre :
« On nous retient 87 000, 57 000, 53 000, 51 000 francs, sans aucune explication. La Caritas ne justifie pas ces coupes, alors que le salaire a un caractère alimentaire. »
Même son de cloche dans la sous-division Kasongo 2/Samba, où Kambondo Akilimali, délégué syndical, parle de retenues allant jusqu’à 70 000 francs congolais. Il affirme que les réclamations répétées sont restées sans suite :
« La Caritas est en train de nous soutirer de l’argent sans explication. Nous demandons aux autorités d’agir pour que nos salaires soient rétablis dans leur intégralité. »
Les enseignants exigent toutefois des réponses rapides et transparentes, estimant que ces pratiques menacent leur dignité et leur stabilité socio-économique.








