
Lors de la Conférence internationale de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, tenue ce jeudi 30 octobre à Paris, le Président congolais Félix-Antoine Tshisekedi affirmé que la crise humanitaire en République démocratique du Congo « n’est pas une situation passagère, mais une tragédie prolongée ». Tragédie ayant déplacé des millions de personnes, détruit des vies, brisé des familles, affaibli le tissu social et compromis l’avenir d’une génération entière.
Le chef de l’État a exhorté les dirigeants mondiaux et les partenaires internationaux à s’engager pour la mise en œuvre effective de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, avant de formuler d’autres demandes à caractère humanitaire.
Pour lui, la paix durable dans la région repose sur l’intégration économique, la prospérité partagée et la fin du pillage des ressources naturelles.
« La paix durable dans les Grands Lacs ne sera possible que si la région choisit l'intégration économique et la prospérité partagée plutôt que le pillage et la prédation. L'avenir de la région ne peut pas être fait de trafics transfrontaliers illégaux d'or, de coltan ou de cobalt alimentant des groupes armés. Il doit être fait de coopérations économiques formelles, d'infrastructures interconnectées, d'industrialisations locales, de valeurs ajoutées créées sur le continent et d'opportunités offertes à la jeunesse. C'est cela, la paix durable. La sécurité est nécessaire à la prospérité. Mais la prospérité, elle aussi, est une condition de la sécurité », a-t-il déclaré.
Le président congolais a également rappelé que derrière chaque chiffre évoqué se cache une réalité humaine bouleversante :
« Il y a un enfant qui dort sous une bâche au lieu d’un toit. Il y a une mère qui a fui sans rien emporter d’autre que la main de son enfant. Il y a une communauté qui refuse de mourir parce qu’elle croit encore en l’idée la plus simple, la plus belle et la plus juste : vivre en paix chez soi », a-t-il conclu.








