Les chefs coutumiers de Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-Oriental, ont pris l’engagement à faire respecter la Résolution 1325 de l’ONU dans leurs entités.
Ils ont levé cette option, samedi 1er novembre, lors d’un atelier sur la Résolution 1325 des Nations Unies, à Mbuji-Mayi.
A l’initiative du Centre Féminin de Formation et d’Information pour le Développement (CEFIDE), ces autorités traditionnelles décident de mettre fin à la répudiation des femmes victimes de violences sexuelles dans leurs communautés.
Le chef Christophe Kashala, du groupement Bena Shimba, territoire de Katanda, a rappelé que les chefs coutumiers ont décidé de changer leurs pratiques traditionnelles pour protéger les femmes victimes de viols, souvent stigmatisées ou rejetées dans certaines communautés.
« Nous avons compris qu’une femme violée par force ne doit plus être répudiée. Il faut qu’elle réintègre sa famille conjugale. On ne peut plus aggraver sa situation, il faut au contraire lui alléger la tâche », a-t-il déclaré.
Selon ce chef coutumier, si les faits de viol sont établis comme involontaires, la belle-famille ne devra plus imposer de sanctions excessives à la victime.
« La coutume voudrait qu’elle paie quelque chose pour sa réintégration, mais désormais, au lieu d’une chèvre, on pourra simplement demander une petite poule, ou même rien du tout », ajouté Christophe Kashala.
Cette démarche s’inscrit dans la continuité des forums coutumiers tenus à Mbuji-Mayi et Lubumbashi en 2024, avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP).
Ces rencontres avaient pour objectif de favoriser la réunification familiale et la réinsertion socio-économique des femmes réfugiées, déplacées internes et victimes de violences sexuelles dans la région du Grand Kasaï.
L’engagement des chefs coutumiers du Kasaï Oriental représente une avancée majeure dans l’application locale de cette résolution, en conciliant valeurs traditionnelles et respect des droits humains.







