Tanganyika : un champ communautaire pour renforcer la cohabitation entre Twa et Bantous

Un projet agricole porté par la FAO devient un véritable levier de réconciliation entre les communautés Twa et Bantou, longtemps marquées par des tensions et des conflits, dans la province du Tanganyika. À Mukimbo, dans le territoire de Nyunzu, au moins trente ménages cultivent ensemble un champ de trois hectares, situé à environ 300 mètres du village.

Ce champ communautaire, mis en place dans le cadre du Projet PBF, vise à :

  • Renforcer la cohabitation pacifique entre les communautés,
  • Lutter contre la malnutrition,
  • Créer des activités génératrices de revenus,
  • Favoriser l’accès équitable aux ressources naturelles et culturelles.

La FAO a fourni des formations en bonnes pratiques agricoles, ainsi que des outils aratoires (arrosoirs, râteaux, bêches, houes) et des semences. Les ménages ont également contribué avec leurs propres boutures, s’engageant activement dans cette démarche collective.

Des résultats concrets et porteurs d’espoir

Selon Nicole Murandikire, spécialiste de mise en œuvre à la FAO :

« L’année passée, ils ont cultivé du manioc. Résultat : 45 sacs de 100 kilos. Une partie a été distribuée, une autre vendue, et le reste consommé pour améliorer la nutrition. Ce projet a renforcé la cohésion sociale. Avant, les Twa et les Bantous ne se parlaient pas. Aujourd’hui, ils vivent en paix ».

Valentin Mukalay, bénéficiaire du projet, témoigne :

« Grâce à la vente des récoltes, nous avons acheté des biens pour nos maisons et diversifié notre alimentation. Ce projet nous a permis de prendre notre destin en main. Aujourd’hui, nous cultivons ensemble ».

Un symbole de résilience et d’unité

Ce champ communautaire est devenu un symbole de paix, d’autonomie et de résilience pour les survivants des conflits dans le territoire de Nyunzu. Il illustre comment l’agriculture peut être un vecteur de dialogue, de solidarité et de développement durable.