Alerte sur des cas de VIH parmi les déplacés dans la province de Tshopo

Le Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida (PNMLS) dans la province de Tshopo alerte sur des cas de VIH/SIDA parmi les populations déplacées venues du Grand Nord, de l’Ituri, ainsi que des zones touchées par les conflits interethniques Mbole-Lengola. Sur 171 personnes testées au site de Simisimi à l'église Kimbanguiste, 4 sont positives soit un taux de séropositivité de 2,3%.

Cette situation a conduit à la tenue d’une réunion de crise le vendredi 31 octobre, au cours de laquelle il a été décidé d’intégrer plus activement la lutte contre le VIH dans la réponse humanitaire. 

Christine Sefu, secrétaire exécutive provinciale du PNMLS, a tiré la sonnette d’alarme :

« Toutes ces situations perturbent la vie courante de la population et nécessitent une intervention urgente. Nous devons redynamiser les activités sur le terrain pour que les acteurs intègrent le VIH dans leurs interventions ».

Elle souligne que les déplacés proviennent de zones à forte prévalence, ce qui pourrait entraîner une augmentation du taux de VIH dans la province de la Tshopo.

Christine Sefu alerte également sur les risques accrus de contamination, notamment chez les femmes déplacées, souvent vulnérables et exposées à des situations d’exploitation en raison de leur précarité.

Des actions de sensibilisation et de dépistage ont été menées à Simisimi par le PNMLS en collaboration avec EUB et U-Report.

La responsable du PNMLS appelle les autorités provinciales à s’impliquer davantage, rappelant que les gouverneurs sont désormais présidents des comités provinciaux de la couverture santé universelle. Elle insiste sur la nécessité de renforcer la prise en charge médicale, d’intensifier la sensibilisation et de protéger les populations à risque.

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