La commune rurale d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, a tourné au ralenti lundi 1er novembre 2025. Toutes les activités socio-économiques ont été paralysées : écoles, boutiques, marchés, stations-service et petits commerces sont restés fermés.
Cette paralysie fait suite à un appel de la société civile locale et des syndicats d’enseignants invitant la population à observer des journées “ville morte” à durée indéterminée pour protester contre l’insécurité persistante dans la région.
Les initiateurs du mouvement réclament le remplacement de la bourgmestre d’Oicha, qu’ils accusent de mauvaise gestion et d’incompétence dans la conduite des affaires locales.
Ils exigent également le départ de certains responsables de la Police nationale congolaise (PNC), jugés incapables d’assurer la sécurité de la population face à la recrudescence des attaques armées et des cas d’enlèvements signalés ces dernières semaines.
Située à une trentaine de kilomètres au nord de la ville de Beni, Oicha subit depuis plusieurs mois des incursions répétées de groupes armés, notamment des rebelles ADF, responsables de multiples tueries et déplacements massifs de civils.
Cette nouvelle journée de paralysie illustre le ras-le-bol de la population, qui estime être abandonnée par les autorités locales et nationales.
Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été enregistrée de la part de la bourgmestre d’Oicha ni des responsables de la police locale visés par ces accusations.
La société civile prévient toutefois que le mouvement de protestation pourrait se poursuivre tant qu’aucune réponse concrète ne sera apportée à leurs revendications.
        







