L'ONU/Sida et le PNMLS décident d’intensifier le dépistage dans les sites des déplacés de la Tshopo

Les équipes de dépistage du VIH/Sida doivent être déployées dans plusieurs sites des déplacés dans la province de la Tshopo, afin d’évaluer la situation réelle et orienter la réponse sanitaire. C’est ce qui ressort de la réunion organisée vendredi 7 novembre par le Programme multisectoriel de lutte contre le Sida (PNMLS) et l’ONU/Sida. 

Selon ces organisations, l’intégration du VIH/Sida dans les activités humanitaires constitue désormais une priorité pour les services de santé spécialisés de la Tshopo.

Face à la vulnérabilité des déplacés dans les sites d’accueil, la lutte contre le VIH/Sida doit être intensifiée. En effet, estiment les services de santé, ces personnes sont exposées au risque de contamination. 

Christine Sefu, secrétaire exécutif provincial du PNMLS, compte élaborer un document de plaidoyer afin de mobiliser les fonds nécessaires pour mener cette lutte:

« On va aider les acteurs s’ils venaient à réaliser certaines activités allant dans le sens de prévenir le VIH auprès des victimes de ces conflits, garantir la continuité des soins pour éviter le VIH… » 

Benjamin Tshzubu Mutombo, Représentant du bureau de l’ONU/Sida dans l’Est de la RDC, salue cette approche. Il garantit l’engagement de son organisme en vue de soutenir les efforts visant à éviter une propagation incontrôlée du virus:

« C’est déjà un outil de plaidoyer qui pourra servir de base quand on va aller voir les partenaires pour demander leur appui pour venir résoudre les problèmes des déplacés de guerre et des déplacés de conflits interethniques… »

La mobilisation des services spécialisés s’avère donc indispensable pour garantir une riposte efficace dans les zones sensibles tels les sites des déplacés, estiment le PNMLS et l’ONU/Sida. 

Il y a une semaine, le PNMLS/Tshopo avait alerté sur des cas de VIH/SIDA parmi les populations déplacées venues du Grand Nord (Nord-Kivu), de l’Ituri, ainsi que des zones touchées par les conflits interethniques Mbole-Lengola (Tshopo). Sur 171 personnes testées au site de Simisimi à l'église Kimbanguiste, 4 sont positives, soit un taux de séropositivité de 2,3%.

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