Les déplacés de Gina appellent au renforcement de la sécurité pour un retour volontaire dans leurs villages

Près de 4 000 personnes déplacées vivent toujours autour de la base militaire de la MONUSCO dans le groupement Gina, territoire de Djugu, en Ituri, plus de trois mois après les affrontements entre les FARDC et la milice Convention pour la révolution populaire (CRP). Ces déplacés veulent rentrer chez eux mais ils demandent plus de sécurité dans leurs localités d’origine.

Réunis mardi 11 novembre avec une délégation de la mission onusienne, ces déplacés ont exprimé leur inquiétude face à l'insécurité persistante dans leurs villages d’origine, empêchant leur retour. Ils demandent le renforcement de la présence militaire des FARDC et l’intensification des patrouilles par les casques bleus pour garantir leur protection.

Installés dans des conditions précaires sur le site de Gina, plus de 1 200 familles dorment parfois à la belle étoile ou s’entassent dans des abris de fortune communs, exposés aux intempéries et au manque d’hygiène. L'accès aux champs étant risqué à cause de la présence des miliciens, certains déplacés s’y aventurent discrètement, souvent en suivant les patrouilles onusiennes, pour tenter de trouver de quoi se nourrir.

Les déplacés ont également appelé le Gouvernement à relancer le dialogue intercommunautaire, soulignant que la cohésion sociale reste fragile dans la zone, minée par les conflits armés.

La MONUSCO, de son côté, affirme poursuivre ses efforts de sécurisation à travers des patrouilles régulières, dans le but de prévenir de nouvelles attaques et de favoriser le retour sécurisé des populations déplacées.

 

 

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