La province du Kwango fait face à une crise humanitaire croissante, avec plus de 171 000 nouveaux déplacés internes enregistrés entre août et septembre 2025. Ces déplacements massifs sont la conséquence directe des violences armées perpétrées par les miliciens Mobondo dans plusieurs localités.
Les chiffres proviennent d’évaluations rapides multisectorielles menées par les services étatiques et les ONG locales. Les résultats ont été transmis à OCHA Bandundu et concernent principalement les zones de santé de Boko, Kenge et Popokabaka.
Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango et président du Réseau des ONG de défense des droits des déplacés internes (RODDDI), a lancé un appel pressant au gouvernement central et aux ONG pour organiser des missions humanitaires conjointes.
« Ces déplacés internes ont urgemment besoin d’abris décents, de nourriture, d’eau potable, de soins de santé de qualité et de la scolarisation de leurs enfants », a-t-il déclaré.
Les secteurs administratifs de Bukang-Lonzo, Dinga et Lufuna sont les plus affectés par l’intensification des violences armées entre mars et août 2025.
Malgré l’ampleur de la crise, aucune assistance humanitaire significative n’a encore été déployée, faute d’acteurs actifs dans les zones concernées, se plaint Symphorien Kwengo.
