
La Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) de l’Archidiocèse de Kinshasa affirme avoir recensé plus de 280 000 déplacés liés au phénomène Mobondo entre juin 2024 et octobre 2025 dans les provinces du Maï-Ndombe, Kwango, Kwilu, Kongo Central et Kinshasa.
Dans un rapport présenté mercredi 12 novembre devant les médias, cette structure catholique a signalé que le phénomène Mobondo a paralysé plusieurs secteurs de la vie dans les provinces issues de l’ex-Bandundu, ainsi que dans le Kongo Central et Kinshasa.
Selon la même source, les populations du Plateau de Bateke font face à des pénuries alimentaires sans précédent, après avoir perdu sept saisons agricoles à cause des exactions de ces miliciens, qui interdisent aux paysans d’accéder aux champs.
Cette situation a entraîné au moins 2 980 cas de malnutrition aiguë sévère entre juin 2024 et octobre 2025 dans six aires de santé du Plateau de Bateke.
La directrice de la CDJP, Perpétue Makiesse, estime nécessaire que l’État s’implique pour des solutions durables.
Suivez sa déclaration:
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La population de ces provinces affectées est également victime des tracasseries des militaires qui, selon la CDJP, ont érigé des barrières sur l’axe Kinshasa-Mbankana.
Au pont Maï-Ndombe et au pont Lufimi par exemple, ces hommes en uniforme exigent aux transporteurs des véhicules 1 000 FC par personne pour le transport en commun.
En faisant un simple calcul : un véhicule transportant 30 personnes devra payer 30 000 FC.
Avec le passage de 50 véhicules passent par jour : ces militaires empochent environ 30 000 FC multiplié par 50, soit la somme de 1,5 million de FC par jour, selon ce rapport intitulé "Le poids du silence".








