
L’entreprise minière Congo Dongfang Mining (CDM), implantée dans un quartier résidentiel de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, est depuis huit ans au centre de sept incidents majeurs de pollution, avec au moins un cas enregistré chaque année, selon des sources anonymes dans la ville.
Le plus récent, survenu le 4 novembre 2025, concerne la rupture du bassin de rétention d’eau polluée contenant de l’acide, provoquant des inondations dans les quartiers Kassapa, Kamatete et Kamisepe, affectant routes, parcelles et marchés, et exposant les populations à des risques sanitaires importants.
Les communautés riveraines, exaspérées, demandent la délocalisation de CDM, car plusieurs habitations se trouvent à quelques mètres seulement de l’usine, mettant en danger la santé et la sécurité des personnes.
Que dit le Code minier ?
Se référant à l’article 279 du Code minier, Sœur Sylvie Thumba, responsable de l’ONG environnementale Mazingira Bila Sisi (NDLR : Pas d’environnement sans nous), explique que ce code stipule qu’une entreprise minière ne doit pas exploiter ses minerais à moins de 800 mètres des maisons d’habitation, voire des maisons non habitées. Elle précise cependant qu’il est important d’établir qui, entre la population ou l’entreprise CDM, s’est installée en premier.
À la suite de ce nouvel incident, le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, a suspendu pour trois mois les activités de CDM, soulignant des défaillances graves telles que :
- L’absence d’étanchéité du bassin
- L’absence de dispositifs de contrôle
- L’absence de plan d’urgence
Le ministre a également requis :
- La réparation des dommages environnementaux
- L’indemnisation des riverains affectés
- Le respect strict du Code minier, qui stipule, notamment dans son article 279, que les entreprises minières doivent être situées à au moins 800 à 1 000 mètres des habitations.
Jusqu’à ce jeudi 13 novembre, la société CDM n’a pas répondu aux sollicitations de Radio Okapi concernant cette crise environnementale.







