Mbuji-Mayi : le secteur hôtelier en plein essor transforme la capitale diamantifère

Au Kasaï-Oriental, la ville de Mbuji-Mayi connaît une véritable métamorphose grâce à la modernisation de ses voies urbaines. Ce renouveau infrastructurel stimule fortement le secteur de l’hôtellerie, qui se développe pour répondre à une demande croissante. De belles bâtisses surgissent le long des grandes artères, suscitant l’enthousiasme des habitants.

La ville dispose désormais d’infrastructures hôtelières modernes. Le gérant de l’hôtel Petit Beyar, situé près du rond-point Petrombu, témoigne :

« Nous avons des chambres confortables, climatisées, avec eau chaude, tiède ou froide. Le calme est garanti. Et si vous êtes logé, vous avez droit à un petit déjeuner complet, comme à la maison ».

Il y a dix ans, Mbuji-Mayi comptait moins de dix hôtels luxueux. Certaines maisons résidentielles étaient même transformées pour accueillir les voyageurs, faute d’hôtels adéquats. Aujourd’hui, des établissements de plus de 50 chambres s’élèvent, attirant de nombreux clients.

Un impact économique et social

Les bus hôteliers sont désormais visibles à l’aéroport de Bipemba, facilitant le transport des clients. Ce développement a permis de résorber le chômage, en créant des emplois pour une large gamme de profils : réceptionnistes, cuisiniers, chauffeurs, agents de sécurité, femmes de chambre, gestionnaires… même des personnes sans qualification trouvent leur place.

Valérie Kadima, employée dans un hôtel, témoigne :

« Nos familles vivent bien grâce à nos salaires. Il n’y a pas de sots métiers. L’essentiel, c’est d’avoir un travail. Le travail assure l’indépendance ».

Les hôtels valorisent aussi le travail des femmes rurales, en achetant leurs produits maraîchers : poivrons, tomates, céleris, gingembre, etc.

« Les hôtels commandent selon leurs besoins. Nous vendons tout ce que nous cultivons, et cela nous réjouit », confie une agricultrice locale.

Outre les légumes, les hôtels s’approvisionnent également en produits de pêche locaux, renforçant les circuits économiques internes.

Le secteur hôtelier génère des ressources financières pour le trésor public et pour les propriétaires privés, grâce à l’hébergement, la restauration et les services annexes.

L’hôtel, vitrine de la culture locale

A Mbuji-Mayi, les hôtels ne sont pas seulement des lieux d’hébergement. Ils deviennent de véritables espaces touristiques, proposant des visites guidées dans la ville et sa périphérie, des ateliers culinaires et des initiatives artisanales.

Leur cadre agréable et reposant attire surtout les jeunes pour des séances photo. Joël Kandakanda s’en réjouit :

« Ce qui fait la beauté d’une ville, ce sont ses bâtiments. Mbuji-Mayi devient un site touristique grâce à ses hôtels construits selon des standards internationaux ».

Ces hôtels proposent aussi des restaurants ouverts, non seulement aux clients logés, mais aussi à ceux de l’extérieur. Ces établissements attirent de nombreuses personnes qui y viennent souvent en groupe : entre amis, en famille ou en couple.

Charlotte Ngalula, mère de famille, fréquente régulièrement les restaurants d’hôtel :

« C’est un plaisir de partager un repas en famille dans un cadre propre, rapide et accueillant ».

Un secteur soutenu et porteur

L’hôtellerie, qui s’impose comme un levier de développement socio-économique, est soutenue par l’agence provinciale du tourisme. Ce soutien passe par un accompagnement technique pour assurer la qualité du service, affirme Francis Muya, chef de bureau :

« Nous encadrons les hôteliers pour garantir la qualité des services. Les hôtels sont désormais des sites touristiques à part entière ».

Francis Muya s’est entretenu avec Esther Ndalafina :/sites/default/files/2025-11/09._12112025-p-f-mbujimayifrancismuyachefdebureauagenceprovincialedutourismeinvite_web.mp3

Des habitants de Mbuji-Mayi espèrent que le secteur de l’hôtellerie continue de se développer et devienne un véritable moteur de croissance locale.

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