Le gouvernement congolais interdit toutes les activités du mouvement « Sauvons le Congo » de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, sur l’ensemble du territoire de la RDC.
Dans un télégramme adressé lundi 1er décembre aux gouverneurs de provinces, le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani, promet des sanctions contre ceux qui n’appliqueront pas cette mesure dans leurs juridictions.
« Une distraction de plus »
En réaction, Ferdinand Kambere, le secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie PPRD, membre de cette plateforme qualifie cette décision de théâtre et de distraction :
« C’est une distraction de plus. L’essentiel, ils (NDLR : les dirigeants actuels de la RDC) ne sont pas là, mais ramener la population dans une distraction, là, ils sont là et ils sont très forts ».
« Mouvement Sauvons la RDC », avait été créé à l’issue du conclave organisé par Joseph Kabila du 14 au 15 octobre à Nairobi (au Kenya) pour « mettre fin à la tyrannie, restaurer la démocratie et favoriser la réconciliation nationale ».
Ferdinand Kambere se demande pourquoi cette plateforme, lancée que par les forces politiques et les forces de la société civile congolaises, pose maintenant un problème plus que le mouvement rebelle du M23 avec lequel le Gouvernement est en train de négocier à Doha (Qatar).
Après le PPRD
Que ça soit à Doha ou à Washington, selon lui, la plateforme de Joseph Kabila ne veut pas « tout ce qui est en train d’être signé par ce régime (Tshisekedi) soit au prix de sacrifier la souveraineté et l’intégrité du territoire ».
La suspension des activités du « Mouvement Sauvons le Congo » intervient quelques jours après celle du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique de l’ancien président Joseph Kabila. Cette mesure avait été confirmée par une notification du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, adressée ce lundi 27 octobre au secrétaire permanent du parti.
Selon le document, cette suspension découlait d’un arrêté signé le 18 octobre par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, qui reprochait au PPRD une "complicité avec la rébellion de l’AFC/M23", active dans l’Est du pays.







